Membre de l'Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres, Laurent Fels est professeur de littérature française au Grand-Duché de Luxembourg. Il est collaborateur scientifique de plusieurs institutions littéraires dont le centre de recherche Écritures (Université de Lorraine). Ses travaux sont essentiellement consacrés à la poésie du XX siècle. Laurent Fels est membre du Conseil d'administration de la Fondation Jean Kobs.

Contenu : Jean Kobs : Discours de Monsieur le Curé Jean Kobs à l'occasion de son départ le 26 juin 1977 - Alfred Tasseroul : Discours d'Alfred Tasseroul, président du conseil de fabrique - Michel Ducobu : L'abbé Jean Kobs, « chartreux » et poète « en exil » à Wépion - Yves-Gérard Le Dantec : Avant-propos au recueil Les Roses de la Nuit - Solange De Bressieux : L'oeuvre de Jean Kobs, prêtre et poète - Marcel Lobet : Entre l'éphémère et l'éternel - André Schoofs : Dans La Mémoire du Silence, Jean Kobs se souvient de Dave - Ferdinand Stoll : Une contribution à la réception de Rilke en Belgique : les essais d'interprétation en vers français réguliers de l'abbé Jean Kobs - Ferdinant Stoll : Jean Kobs, poète des Ardennes et du Namurois - Michel Ducobu : La croix de granit dressée sur le siècle - Ferdinand Stoll : Un poète lorrain méconnu : l'abbé Jean Kobs - Ferdinand Stoll : Jean Kobs et ses poèmes inspirés par la Suisse - Laurent Fels : Jean Kobs ou la « grandeur solitaire » - Laurent Fels : L'écriture à l'épreuve de la vie - André Schmitz : Évocation d'une rencontre avec un poète : Jean Kobs - Émile Hemmen : Entre l'humain et le divin - Jean-François Sené : Jean Kobs, entre doute et certitude, ou la poésie comme questionnement mystique - Roger Dutailly : Vieux papiers : la lettre K - Franck Colotte : Le dernier voeu de Jean Kobs : une spiritualisation de la matière ? - Mahdia Benguesmia : « Le Pont », cette liaison en béton si tendre de Jean Kobs - Armel Job : Le sonnet comme ultime rempart.

Il aura fallu attendre à la fois le centenaire de sa naissance et le trentenaire de sa mort pour que Jean Kobs sorte enfin du purgatoire littéraire dans lequel l'insensibilité et les servitudes matérielles d'un XXI siècle l'ont confiné. Et pourtant, celui qui accepte d'entrer par la petite porte dans une oeuvre riche de plus de 1600 poèmes l'aura compris : Kobs, par sa sensibilité hors du commun, son érudition et sa fidélité à autrui comme à soi-même ne pouvait demeurer dans les oubliettes de l'Histoire littéraire. Que la poésie de Jean Kobs commence à être présente dans les revues et les anthologies est peut-être dû à l'ironie du sort : si l'époque contemporaine est peu favorable aux créations littéraires, c'est aussi le profond malaise par lequel elle est marquée depuis quelques décennies qui amène certains à chercher dans les milieux artistiques la consolation qu'ils ne sauraient trouver ailleurs. À ceux-là, si peu nombreux soient-ils, la redécouverte de l'art classique, avec ses formes rigoureuses et sa langue châtiée, sert d'échappatoire et restitue, ne fût-ce que sur le plan intellectuel, les structures dont la société moderne se voit privée.